RECOURS GRACIEUX CONTRE LA CONVENTION DE MÉCÉNAT RELATIVE À LA CONNEXION DE L’ÉTANG À LA BAIE DE SAINT-JEAN

RECOURS GRACIEUX CONTRE LA CONVENTION DE MÉCÉNAT RELATIVE À LA CONNEXION DE L’ÉTANG À LA BAIE DE SAINT-JEAN

Le 21 juin, l’association a adressé un recours gracieux (cliquer pour lire) au président de la Collectivité tendant au retrait de la délibération 2016-02 CT du 13 mai 2016. Cette délibération autorise le président à signer une convention de mécénat avec les sociétés Eden Rock et Eden Rock Estate qui assureront le financement de travaux de connexion entre l’étang et la baie de Saint-Jean. Ces travaux qui visent à revitaliser l’étang de St Jean, consistent en la pose de quatre canalisations souterraines qui permettront à l’eau de circuler en permanence entre ces deux milieux écologiques.

Bien qu’extrêmement favorable à la revitalisation de l’étang de St Jean, l’association estime que cette délibération est entachée d’une erreur manifeste d’appréciation et a demandé au président de bien vouloir la retirer.

L’association estime en effet que les éléments communiqués aux conseillers territoriaux ne leur permettaient pas de prendre une décision en toute connaissance.

De même, l’impact de ces travaux est insuffisamment connu, comme tend à le prouver l’étude du cabinet Pareto chargé par la Collectivité « d’établir un diagnostic de l’étang, de soumettre des préconisations aux fins de réhabilitation de l’étang et d’expertiser la proposition de la société Ocean Earth Technologies de création d’une canalisation souterraine reliant l’étang à la mer ». Dans ses conclusions, le cabinet prend non seulement le soin de rappeler que son évaluation « ne constitue pas une étude d’impact à part entière », mais encore souligne t’il l’insuffisance de l’étude de courantologie menée sur quelques jours seulement et l’absence de toute modélisation du panache turbide (du point de rejet en mer des eaux de l’étang).

L’association s’interroge par ailleurs sur le bien fondé d’une connexion permanente dont la principale conséquence est la modification de la nature de l’étang qui passerait ainsi de saumâtre à salé. A cet égard elle ne comprend pas pourquoi le Conseil territorial a délibéré sans étudier aucune autre solution, alors même que l’étude du cabinet Pareto envisage une solution alternative de connexion occasionnelle à la mer dont le principal avantage est de conserver la nature saumâtre de l’étang (et ce faisant ne changeait pas sa biodiversité).